Mémoires transgénérationnelles et passage des âmes

Arbre double avec racines éclairé par le soleil, symbole de la lumière de nos ancêtres

Dans Alchimie de soi-même II, au chapitre « A la rencontre des ancêtres », je partage des expériences personnelles quant à l’importance des mémoires transgénérationnelles dans nos vies. 

Alors que les exemples que je donne dans ce livre concernent ma lignée maternelle, en lien avec ma grand-mère maternelle et une de mes tantes, la vie m’a depuis représenté des mémoires de la lignée masculine. 

En effet, après l’écriture de ce livre, des mémoires en lien avec mes ancêtres du côté paternel, concernant notamment l’immobilier, la spoliation et le détournement ont fait émergence dans ma vie, et j’ai dû me consacrer à ce lourd dossier mémoriel. Ce fut pour moi l’occasion d’apprendre encore plus profondément, de l’intérieur, comment fonctionne la transmission des traumatismes

Tout ceci est fascinant. 

En tant que « petit dernier » non seulement de mes frère et soeurs, mais également de mes cousins et cousines, j’ai dû reconnaître que je portais des charges familiales spécifiques. Cela va mieux une fois que l’on le conscientise et que l’on l’accepte ! En effet, selon la psychogénéalogie,  le dernier et la dernière de la lignée, sont souvent les enfants à qui incombent la lourde charge de  réparer les erreurs et traumatismes des générations précédentes. Ceux qui sont censés apporter une nouvelle énergie ou libérer la famille de certaines dynamiques involutives. Cette position les amènent ainsi souvent à bouleverser un sorte d’ordre établi et à faire émerger par sa propre vie – atypique – tout ce qui doit être enfin vu et traité, pour un renouveau. 

J’entends dire que l’on n’a pas à se sentir responsable de réparer quoique ce soit, ni qui que ce soit. En théorie, cela est un principe auquel j’adhère. Néanmoins, la rectification alchimique de tout le passé familial vivant en nous, est un état de fait qui s’impose à nous tous, et particulièrement à ceux qui sont sur un chemin d’éveil de conscience. Que nous le voulions ou non, les événements de nos vies, les schémas répétitifs, les blocages dont nous finissons par reconnaitre de guerre lasse qu’ils ne nous appartiennent pas en propre, finissent par nous amener à aller transmuter ces mémoires. Nous le faisons pour nous d’abord, pour aller mieux, pour une vie plus fluide, lorsque nous percevons que décidemment, « il y a quelque chose » qui nous dépasse, et que, oui, il y a de vieux dossiers à aller extirper de la cave. 

C’est en réalité une couche essentielle à traiter qui s’impose à nous tous, de plus en plus clairement, que celle du transgénérationnel. Et je constate que les consciences s’éveillent de plus en plus à cette dimension. Par exemple, sur ma chaîne Youtube, depuis quelques mois, la vidéo sur ce thème est dans le top 3 des vues journalières (https://www.youtube.com/watch?v=VD1yBVvr5do&t=1344s) sans que je ne la diffuse ou ne la promeuve comme j’ai pu le faire pour d’autres. 

Cela n’a rien d’étonnant, car il s’agit l’un d’un des signes de l’élévation du niveau de conscience, et de l’intégration progressive des dimensions quantiques et transpersonnelles.

L’humanité prend de plus en plus conscience que les informations ( traumatismes, croyances, mémoires, etc…) sont présentes dans la matière corporelle. Qu’il existe bel et bien une psyché familiale, une entité inconsciente transgénérationnelle, très active dans nos vies en apparence individuelle. Que nous sommes des éléments qui font partout de plusieurs « tout » emboîtés et intriqués : le « tout » d’une lignée, le « tout » d’une culture, le « tout » d’une civilisation, le « tout » d’une humanité, le « tout » d’un Tout bien plus vaste encore... 

Mais je tiens à spécifier mon approche de ce travail sur la transmutation des mémoires familiales est indissociable de l’accompagnement des âmes vers des plans supérieurs.

En effet, mon expérience est que la transmutation énérgétique à laquelle nous procédons pour libérer les mémoires ancestrales est aussi un dégagement traumatique pour les âmes passées de l’autre côté du voile, et qui peuvent être bloquées ou limitées dans leur évolution par le trauma, le ressentiment, la tristesse, la frustration ou la colère. 

C’est en cela que pour moi, la libération des mémoires traumatiques est simultanément un travail de passeur d’âmes.

En réalité, ce que je ressens dans ma propre expérience, mais également dans les séances que je fais avec les autres, c’est que les mémoires se perpétuent dans les lignées tant que l’alchimie n’a pas eu lieu au niveau des annales des mémoires familiales. Elles demeurent tant que des âmes ancestrales y sont encore bloquées parce qu’elles sont encore identifiées à ce que je désigne par le mot « enfer » dans Alchimie de soi-même. Ces âmes sont encore attachées à cette réalité traumatique, et elles continuent de vivoter dans un entre-deux entre le monde spirituel et le monde incarné. Ce qu’elles n’ont pas libéré parce qu’elles y sont encore identifiées restent vivant dans la famille, parce que personne parmi les personnes concernées n’a été en mesure, en pleine conscience de leur dire « C’est fini, sois en paix, tu peux lâcher tout cela maintenant ».

Pour le dire vite, de façon simpliste et synthétique, les mémoires se perpétuent parce que les âmes concernées n’ont pas encore compris que c’est fini et qu’elles peuvent ascensionner au-delà de cet enfer qu’elles ont vécues. Alors les mémoires demeurent dans le karma familial, et y demeurent aussi longtemps que les âmes incarnées ne sont pas en mesure, de les libérer de ce poids … en s’en libérant elles-mêmes !

Nous nous libérons ainsi, par cette oeuvre alchimique, de la solidarité mortifère à l’état de l’enfer, pour faciliter, pour tous, une élévation, celle qui est consécutive à la libération des charges mémorielles de nos lignées.

C’est pourquoi je pense que la libération de nos mémoires trangénérationnelles est un travail de passeur d’âmes à plusieurs niveaux, qui transmute ce qui relève du passé, du présent, mais aussi du futur. 

Imaginez juste un instant ce que serait un monde où de plus en plus de familles auront été allégées de leurs bagages mémorielles. Quelles âmes vont être attirées pour l’incarnation pour s’incarner dans des lignées ayant bénéficié de la transmutation ? Considérez vraiment cette question, et vous comprendrez en quoi, oui, nous avons une certaine responsabilité sur ce point, si tant est que nous acceptons l’idée que l’avenir de la Terre vaut la peine qu’on s’y intéresse.

Malgré tout le négatif qui est en train de ressortir en ce moment sur cette planète (processus inévitable de l’alchimie), je suis convaincu que l’humanité est en train d’effectuer, grâce à des travailleurs de lumière plus conscients de cette dimension, une véritable oeuvre de libération. De cela, pour qui accepte de le voir au milieu des fumées alchimiques, il y a des signes évidents. 

Bien sûr, il y a plusieurs manières de travailler sur les mémoires transgénérationnelles. Mon approche est clairement médiumnique. Pas d’arbre généaologique, pas de génogramme. mon approche n’est pas rationaliste ou analytique. 

Je n’ai pas choisi de travailler sur ce plan, et au début, je me contentais de transmettre, sans connaitre certains principes de la psychogénéalogie. Ce travail s’est imposé à moi lors de mes séances, il y a quelques années. Et je peux vous dire, qu’en raison de croyances bien implantées, j’ai beaucoup résisté en amont. 

Seulement, quand j’ai été prêt tout de même, les âmes se sont présentées, imposées, durant les séances. J’ai alors ressenti exactement ce que je ressentais pour les âmes incarnées qui faisaient appel à moi, ainsi que celles concernées par les séances, au-delà des personnalités. Toutes mes peurs se sont alors évanouies : quelque soit le plan où elle se trouve, une âme est une âme.

« Les guérisons transgénérationnelles se multiplient de nos jours à mesure que la conscience quantique s’intègre de plus en plus, à travers la vulgarisation de procédés psycho-énergétiques. C’est une humanité entière qui s’en trouve allégée progressivement, et je suis convaincu que nous préparons ainsi la venue parmi nous d’âmes qui seront de moins chargées. C’est ainsi que nous faisons également un véritable travail d’accompagnement dans la lumière de toutes les âmes de ces ancêtres qui restent empêtrés dans leur passé karmique, parce qu’ils veulent poursuivre l’expérience humaine. Leur dire, « c’est ma vie et pas la tienne », c’est aussi leur dire : « Tu peux ascensionner et m’aider, détaché, d’un plan bien plus lumineux que celui où tu te trouves maintenant ». 

- Steeve Taïlamé

Alchimie de soi-même, Les principes de ton laboratoire intérieur, 2022

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